Qu’est-ce que la chirurgie plastique ?
Dans la quête intemporelle de l’amélioration de soi, l’art de façonner la forme humaine a une histoire riche qui va bien au-delà des associations actuelles de la chirurgie plastique avec la jeunesse et la beauté. Le terme, qui remonte au mot grec “plastikos”, signifiant “façonner” ou “mettre en forme”, reflète une histoire liée aux nécessités médicales. La chirurgie plastique, souvent associée à des interventions modernes comme l’augmentation mammaire , a en réalité une longue histoire. Elle trouve ses origines dans la volonté de corriger des malformations physiques et d’améliorer la qualité de vie. Au fil des siècles, cette pratique a évolué pour devenir ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de chirurgie esthétique. Aujourd’hui, la chirurgie plastique a atteint un niveau avancé et utilise des techniques peu invasives. L’innovation constante dans ce domaine vise à améliorer les résultats, à proposer des procédures plus sûres, à réduire les délais de récupération et à augmenter la satisfaction des patients. Le passage d’instruments rudimentaires à des technologies de pointe témoigne des progrès remarquables de la chirurgie plastique.
Les temps anciens
1600 avant J.-C.
Les racines de la chirurgie plastique remontent à l’Égypte ancienne, où la quête de beauté et de guérison a pris un tour fascinant. Les plus anciennes procédures connues se trouvent dans le “Papyrus Edwin Smith”, un texte médical égyptien primitif qui ressemble à un manuel de chirurgie traumatique. Ce trésor historique dévoile les secrets des pratiques antiques et révèle non seulement le traitement des blessures et des fractures, mais aussi une approche primitive mais innovante pour restaurer la forme du nez après une blessure : “la manipulation douce du nez dans la position souhaitée et sa sécurisation avec des attelles en bois, des peluches, des tampons et des bouchons de lin”.
1213 avant J.-C.
Dans l’Égypte ancienne, la chirurgie esthétique ne concernait pas seulement les vivants, mais aussi les défunts. Les personnes endeuillées par le roi Ramsès II, connu pour son nez proéminent, ont pris des mesures particulières. Pour s’assurer qu’il serait reconnu comme roi dans l’au-delà, ils ont chirurgicalement inséré des os et des graines dans son nez.
600 avant J.-C.
En explorant l’histoire ancienne de l’Inde, le développement de la chirurgie plastique fait un bond fascinant vers des procédures cosmétiques et reconstructives avancées. Au VIe siècle avant J.-C., des médecins indiens, en particulier Sushruta, souvent célébré comme le père de la chirurgie plastique, ont jeté les bases de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de chirurgie reconstructive. Il a fait progresser la discipline avec une méthode sophistiquée de reconstruction du nez, qui consistait à créer de nouveaux nez en utilisant la peau d’autres parties du visage des patients, soit le front, soit la joue. La Sushruta Samhita est son célèbre manuel chirurgical, dans lequel il explique les principes de base de la chirurgie plastique, y compris une forme primitive de rhinoplastie cosmétique.
100 av. J.-C. au 5e siècle après J.-C.
En voyageant dans la Rome antique, nous découvrons d’autres premiers chapitres de la chirurgie plastique, documentés par l’encyclopédiste Aulus Cornelius Celsus. Dans ces pages historiques, Celsus évoque une procédure révolutionnaire d’embellissement esthétique – l’ablation chirurgicale de l’excès de peau autour des yeux des patients (ce que nous appellerions aujourd’hui la blépharoplastie ou le lifting des paupières). Les Romains, soucieux d’améliorer leur image, utilisaient également des techniques de chirurgie plastique plus simples, telles que la réparation des oreilles endommagées. Le livre de Celcus a guidé les chirurgiens plasticiens pendant plus de 1700 ans.
15e siècle
Les enseignements de la Sushruta Samhita trouvent leur chemin vers l’Europe après avoir été traduits en arabe. En Italie, les chirurgiens Gustavo Branca et son fils Antonio ont fait évoluer les techniques, notamment pour la rhinoplastie. De manière innovante, ils ont choisi de prélever la peau de l’avant-bras plutôt que celle du front et des joues afin de minimiser les cicatrices. Cette approche révolutionnaire était toutefois assortie d’une condition unique : L’avant-bras devait être attaché au nez pendant dix jours !
18e siècle
Le terme “plastique” a été associé à la chirurgie esthétique lorsque le chirurgien allemand Karl Ferdinand von Graefe l’a introduit dans son important ouvrage Rhinoplastik, une modification de la méthode italienne. Les chirurgiens Félix Jean Casimir Guyon de Paris et Jacques Reverdin de Genève ont redécouvert la technique de greffe de peau et l’ont développée en 1869. Une étape importante dans le développement de la chirurgie plastique a été la première augmentation mammaire documentée en 1895, lorsque les chirurgiens ont corrigé les asymétries en transplantant des tissus du dos sur la poitrine.
20e siècle
Au XVIIe siècle, la chirurgie plastique a connu un déclin. Le véritable tournant s’est produit au XXe siècle, en particulier pendant la Première Guerre mondiale, lorsque la nécessité d’une chirurgie plastique reconstructive est devenue évidente pour de nombreux soldats gravement blessés. Les balles et les obus explosifs provoquaient des blessures dévastatrices à la tête et au visage, ce qui nécessitait des approches médicales innovantes. C’est à cette époque qu’un changement de paradigme s’est produit, car les médecins, poussés par le nombre de patients et les progrès en matière de transfusion sanguine et de contrôle des infections, ont expérimenté des techniques révolutionnaires. Le major Harold Gillies, qui servait dans le corps médical de l’armée royale, a créé un centre spécialisé dans les réparations faciales à l’hôpital Queen Mary’s de Londres, où tous les patients étaient réunis. Considéré comme le “père de la chirurgie plastique moderne”, Gillies a réalisé des procédures révolutionnaires qui ont eu un impact durable sur le développement de la chirurgie plastique. La Seconde Guerre mondiale a continué à faire évoluer la chirurgie plastique en introduisant de nouvelles techniques telles que la reconstruction des membres, les greffes de peau à grande échelle pour les grands brûlés, la microchirurgie et une compréhension accrue de la physiologie et des anticorps.
L’époque moderne
Les années 1960 et 1970 ont été une période de transition pour la chirurgie plastique, qui s’est alors imposée comme une partie intégrante de la science médicale. Les implants mammaires en silicone ont marqué un tournant. Conçus à l’origine pour traiter les irrégularités de la peau, ils ont rapidement été utilisés pour l’augmentation mammaire à des fins esthétiques. Au fur et à mesure des progrès de la technologie du silicone, le matériau est devenu polyvalent et a offert une multitude de possibilités pour redessiner les contours et augmenter la taille du corps et du visage. Les années 1990 ont vu un changement décisif dans la perception du public, qui a brisé le tabou entourant la chirurgie plastique pour des raisons esthétiques. La prospérité économique l’a rendue accessible au plus grand nombre, ce qui a entraîné une augmentation de la demande d’interventions. Les interventions esthétiques telles que l’augmentation mammaire, la rhinoplastie et le remodelage du visage se sont largement répandues. Les années 1980 et 1990 ont apporté non seulement une meilleure perception du public, mais aussi un afflux d’informations de qualité sur les procédures. Les alternatives non chirurgicales, telles que les produits de comblement injectables(fillers) et les traitements au laser, ont gagné en popularité et ont offert des améliorations esthétiques sans intervention chirurgicale. La chirurgie plastique, qui évolue avec les nouvelles technologies, s’est généralisée et change la vie en offrant des solutions abordables et innovantes pour obtenir l’apparence souhaitée.
La chirurgie plastique aujourd’hui
Au début du 21e siècle, les progrès technologiques ont fait entrer la chirurgie plastique dans une nouvelle ère et ont entraîné des changements révolutionnaires. L’introduction d’instruments sûrs et très efficaces et de techniques régénératives a élargi l’horizon et nos rêves. Les progrès de la technologie ont non seulement amélioré la précision, mais aussi considérablement réduit le temps nécessaire et augmenté la longévité des résultats. Avec le développement d’instruments plus petits et de technologies régénératives, les chirurgiens plasticiens peuvent de plus en plus maintenir et améliorer l’efficacité de leurs opérations tout en minimisant la taille des incisions, réduisant ainsi considérablement le risque de cicatrices. Les chirurgiens plasticiens continuent d’être les principaux spécialistes de la chirurgie esthétique et des innovations en matière de médecine régénérative au 21e siècle.
REDEKER AESTHETICS – pionnier des innovations en esthétique
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